Après 10 ans d’attente, le secteur dispose enfin d’un outil numérique
Le besoin principal au sein du secteur des experts juridiques et des traducteurs et interprètes était de pouvoir disposer d’une base de données en ligne accessible à tous. Cette demande avait été formulée depuis plus de dix ans. Le cadre juridique à cet effet existe déjà depuis février 2014, mais il n’a jamais été mis en œuvre. Jusqu’à présent, il n’existait qu’une liste papier par tribunal individuel, dans laquelle il fallait faire une recherche manuelle. Ce système était tout sauf pratique. Cela va désormais changer. A l’instigation du vice-Premier ministre et ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne, le registre en ligne est en effet accessible, et ce, depuis le vendredi 18 mars dernier.
La Justice travaille d’arrache-pied à sa transformation numérique. La mise en ligne du registre des experts judiciaires et des traducteurs et interprètes constitue un nouveau pas en avant. Il s’agit d’un outil très attendu. Jusqu’à récemment, chaque tribunal de première instance disposait d’une liste papier dans laquelle il devait rechercher un expert manuellement. Ces recherches étaient fastidieuses, peu claires et, de plus, les listes n’étaient souvent pas à jour. En outre, elles n’étaient accessibles qu’aux magistrats et au personnel des tribunaux, mais pas au grand public. C’est pourquoi, depuis plus de dix ans, le secteur demande une liste qui puisse être consultée en ligne par les citoyens.
Depuis le 18 mars dernier, le registre peut être consulté sur justonweb.be par les citoyens, les entreprises et les autres autorités. 300 000 euros ont été libérés à cette fin. Plus de 2 000 experts juridiques – tels que des experts en matière de circulation routière ou d’incendie – et quelque 2 500 traducteurs et interprètes y sont actuellement enregistrés. Il s’agit d’experts reconnus qui répondent à certains critères définis afin de contrôler et de garantir leur expertise, leur niveau de qualité et leurs connaissances. Le fait que le grand public puisse désormais consulter le registre est également une très bonne chose pour les experts.
Nouvelles options sur Just-on-web
Les experts judiciaires et les traducteurs, interprètes et traducteurs-interprètes jurés peuvent indiquer dans leur profil personnel via e-Deposit quelles données peuvent ou non être divulguées dans le registre. Les résultats de la recherche ne sont pas non plus affichés par ordre alphabétique mais de manière aléatoire. Ceci a été fait à la demande des associations professionnelles afin que tous les experts aient une chance égale d’être contactés. En outre, les recherches peuvent être filtrées, ce qui augmente la qualité du service.
Vincent Van Quickenborne, vice-Premier ministre et ministre de la Justice : « La transformation numérique de la Justice se fait étape par étape. Non pas en imposant une grande révolution, mais bien en était à l’écoute des besoins des gens sur le terrain. Cela fait plus de 10 ans que le secteur attend ce registre en ligne. Nous avons fait en sorte qu’il soit enfin disponible. Pour les près de 5 000 personnes figurant sur cette liste et pour tous les citoyens qui souhaitent faire appel à elles, c’est la preuve que la numérisation peut rendre la justice plus rapide, plus efficace et plus conviviale. »
La Chambre belge des traducteurs et interprètes asbl (CBTI/BKVT), l’Union professionnelle des traducteurs et interprètes assermentés (BBVT/UPTIA) et Lextra Lingua asbl : « Nous sommes heureux que le registre national soit accessible au grand public. Nos traducteurs et interprètes s’engagent toujours à fournir le bon service. La qualité, l’expertise et le professionnalisme sont garantis par les différents critères qui doivent être respectés. Nous y attachons donc une grande importance. »
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Dounia Boumaaza
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