Le gouvernement décide d’accélérer le recrutement pour les 1 200 postes vacants du personnel pénitentiaire
L’administration pénitentiaire est l’un des nombreux services publics qui sont confrontés à un manque de personnel. Outre le fait qu’il s’agit souvent de métiers en pénurie, comme le personnel soignant, le resserrement général sur le marché du travail joue également un rôle. Si l’on ajoute à cela les longues procédures de sélection, cela signifie que de nombreux candidats adéquats acceptent d’autres offres d’emploi sur le marché privé au cours de la procédure. C’est pourquoi le gouvernement a élaboré une mesure temporaire permettant à un certain nombre de services publics d’appliquer des procédures de recrutement accélérées. Pour l’administration pénitentiaire, cela signifie que les candidats aux postes vacants pourront déjà entrer en fonction cet été.
Postuler à un emploi au sein des autorités fédérales se fait selon les procédures légales établies pour les nominations statutaires. Les candidats doivent, entre autres, passer un test, se présenter à un entretien et subir des examens médicaux. Maintenant que le marché du travail est de plus en plus tendu, nous constatons que de nombreux candidats adéquats abandonnent au cours de cette procédure parce qu’on leur a déjà proposé un autre emploi dans le secteur privé. En 2021, par exemple, pas moins de 5 000 personnes ont postulé pour le test d’assistant de surveillance pénitentiaire, mais plus de la moitié ne se sont pas présentées à l’entretien.
En d’autres termes, il s’agit d’un handicap considérable dans la recherche de candidats adéquats et motivés. Cela est également néfaste pour la qualité de service future, surtout à un moment où la Justice recherche du personnel supplémentaire pour, entre autres, l’ouverture des nouvelles prisons de Haren et de Termonde.
Engagés en quelques semaines
Par conséquent, le gouvernement est parvenu à un accord sur un arrêté royal relatif à une procédure accélérée pour certaine fonctions critiques au sein des autorités fédérales, notamment dans les services où le manque de personnel a un impact humanitaire. Cela concerne, entre autres, les métiers au sein de l’administration pénitentiaire telles que ceux d’assistant de surveillance pénitentiaire, praticien de l’art infirmier, assistant social et psychologue, mais aussi les opérateurs téléphoniques du Centre national de crise et les collaborateurs des centres d’asile. Ainsi, les directeurs de prison pourront recruter eux-mêmes localement.
Procédure accélérée temporaire
Le recrutement contractuel accéléré sera possible jusqu’à la fin de 2022 et ne remplace pas la procédure de recrutement classique pour statutaires. Un contrat à durée déterminée est proposé pour un an. Si l’évaluation individuelle est favorable, ce contrat peut être prolongé d’un an. Pendant cet engagement contractuel, les candidats peuvent suivre la procédure classique. Entre-temps, le ministre de la Fonction publique, Petra De Sutter, travaille à une réforme des procédures de recrutement afin que la fonction publique puisse rester compétitive sur le marché du travail.
Campagne
Avec cette mesure, le ministre Van Quickenborne vise à renforcer les prisons à court terme, et ce, à un moment où le marché du travail est face une pénurie importante. Cela est nécessaire pour renforcer le cadre existant au sein des prisons et pour prévoir suffisamment de personnel maintenant que la capacité sera davantage élargie dans le cadre de l’ouverture, entre autres, des nouvelles prisons de Haren et de Termonde et des maisons de détention qui démarreront prochainement.
Afin de promouvoir les jobs au sein des établissements pénitentiaires, la Justice lance une campagne de promotion en ligne. Toute personne souhaitant postuler à un emploi dans une prison peut se rendre sur le site www.travailleralajustice.be .
Vincent Van Quickenborne, vice-Premier ministre et ministre de la Justice : « Pour les nouvelles prisons de Haren et de Termonde, les maisons de détention et pour faire face à l’actuel manque de personnel, l’administration pénitentiaire recherche en tout près de 1200 assistants de surveillance pénitentiaire. Mais maintenant que le marché du travail est de plus en plus tendu, la lourdeur de la procédure de recrutement représente un sérieux handicap. Le fait que les candidats à un emploi dans l’administration pénitentiaire puissent être recrutés en quelques semaines est donc un énorme progrès. Le recrutement à la Justice n’a encore jamais été aussi rapide ».
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