Les Job Days doivent aider à combler les pénuries à Haren, Termonde, Beveren et Malines
Le manque de personnel dans les prisons belges baisse de mois en mois. La procédure de recrutement accélérée introduite en juillet 2022 et les campagnes de recrutement commencent manifestement à porter leurs fruits. Par exemple, en juillet de l’année dernière, le taux d’occupation était de 94 %, alors qu’il est aujourd’hui de 98,4 % dans les mêmes prisons. Dans les nouvelles prisons de Haren et de Termonde, ouvertes l’année dernière, le recrutement bat également son plein. Pourtant, il y a du pain sur la planche : encore 600 postes vacants, principalement concentrés dans un certain nombre de prisons. C’est pourquoi des journées de l’emplois seront bientôt organisées dans les prisons de Haren, Termonde, Beveren et Malines. Toute personne intéressée peut déjà consulter le site travailleralajustice.be.
Le système pénitentiaire, comme d’autres secteurs publics et privés, est face à une pénurie sur le marché du travail. Ces dernières années, il a été difficile de pourvoir les cadres du personnel. Cela s’explique en partie par la durée des procédures de recrutement. À titre d’exemple, en 2021, quelque 5 000 personnes ont postulé pour un emploi dans une prison, mais la moitié d’entre elles ont abandonné la procédure. En effet, nombre d’entre elles avaient déjà reçu une autre offre. Le ministre de la Justice Van Quickenborne a donc décidé d’introduire une procédure de recrutement accélérée pour des postes contractuels. Depuis juillet 2022, les prisons peuvent recruter localement et proposer un contrat d’une durée maximale de deux ans, avec la possibilité de passer à une nomination en tant que statutaire. Quelques semaines après avoir postulé et passé les tests médicaux, le nouveau personnel peut déjà commencer à travailler.
Plus de 98 % des cadres du personnel sont pourvus
Après 9 mois, il est clair que la procédure de recrutement accélérée apporte une évolution positive quant au recrutement du personnel pénitentiaire. Les campagnes publicitaires, les réseaux sociaux, les stands lors de festivals et les Job Days n’ont pas manqué leur effet non plus. Depuis l’été 2022, un total de 1 014 personnes ont été recrutées au sein des établissements pénitentiaires. En 2023, le nombre de nouveaux employés s’élève déjà à 439. Si l’on ajoute à cela les départs à la retraite, entre autres, on obtient un nombre net de 475 nouveaux employés depuis l’été 2022. À l’exception des nouvelles prisons de Haren et de Termonde, 98,4 % des cadres du personnel sont actuellement pourvus pour les fonctions relatives à la surveillance pénitentiaire, contre 94 % en juillet 2022.
Pas de raison d’être euphorique
Malgré cette évolution globalement positive, l’euphorie n’est pas encore de mise. La Justice est toujours à la recherche de quelque 600 assistants de surveillance pénitentiaire, assistants de sécurité et accompagnateurs de détention, ainsi que de personnel administratif, d’assistants sociaux et de praticiens de soins infirmiers. De plus, les pénuries les plus importantes sont concentrées dans certaines prisons. Dans les toutes nouvelles prisons de Haren et de Termonde, de nombreux renforts sont encore nécessaires avant de pouvoir ouvrir toutes les ailes dans la lutte contre la surpopulation carcérale. La prison de Haren emploie actuellement quelque 400 équivalents temps plein (ETP). Or, il faudrait en ajouter 300 autres pour qu’elle soit pleinement opérationnelle. Dans la nouvelle prison de Termonde, où travaillent environ 240 ETP, une cinquantaine d’ETP supplémentaires sont recherchés. Quelque 80 agents pénitentiaires supplémentaires sont recherchés pour permettre qu’une aile de l’ancienne prison de Termonde, actuellement en cours de rénovation, puisse rester ouverte plus longtemps.
28, 12 et 11 ETP sont également nécessaires respectivement dans les prisons d’Anvers, de Beveren et de Malines. Ce manque d’effectifs pèse sur le personnel en place ainsi que sur les détenus. C’est pourquoi des Job Days sont prévus prochainement dans quatre établissements pénitentiaires : le 22 avril à Haren, le 29 avril à Termonde, le 6 mai à Beveren et le 13 mai à Malines. Les candidats doivent s’inscrire à l’avance afin de pouvoir être contrôlés pour des raisons de sécurité. Plus d’informations sur ce lien. Le Job Day à Anvers est déjà clôturé.
Ces journées de l’emploi ont déjà prouvé leur efficacité. Lors du Job Day organisé en mars à la prison d’Arlon, où 27 postes sont à pourvoir, 140 candidats se sont présentés. Parmi eux, 70 ont été jugés aptes lors de l’entretien de sélection.
Postuler lors des Job Days
Au cours de ces journées de l’emploi, les candidats reçoivent plus d’informations pratiques, peuvent faire connaissance avec leurs nouveaux collègues potentiels et découvrent exactement en quoi consistent les postes à pourvoir. Par exemple, la Justice ne recherche pas seulement des profils de gardiens classiques, mais aussi des accompagnateurs de détention. Lors du Job Day, les candidats peuvent déjà poser leur candidature sur place et passer un entretien avec la direction. Si cet entretien est positif, un test médical suivra une semaine plus tard et le candidat pourra commencer à travailler dans les semaines qui suivent. Les personnes intéressées peuvent déjà consulter le site travailleralajustice.be et poser leur candidature. Des postes sont également vacants, entre autres, dans les prisons de Leuze, Arlon, Ittre et Saint-Hubert. En Flandre, il y a encore des postes vacants à Hasselt, Merksplas, Louvain, Audenarde, Turnhout et Wortel. Vincent Van Quickenborne, ministre de la Justice : « La pénurie sur le marché du travail et la lenteur des procédures de recrutement font que notre système pénitentiaire est confronté à un manque de personnel important. Cela pèse sur le bien-être du personnel et des détenus. La procédure de recrutement accélérée, les campagnes publicitaires et les Job Days que nous avons organisés ont permis de renverser la situation dans de nombreux endroits. Mais le travail n’est pas encore terminé. Nous avons encore besoin de beaucoup de personnel dans les nouvelles prisons de Haren et de Termonde pour les faire fonctionner pleinement. Dans des prisons comme celles d’Anvers, de Beveren et de Malines, le manque de personnel est vraiment pressant. C’est pourquoi nous organisons des journées de l’emploi supplémentaires dans les semaines à venir ».